Sunday, January 25, 2009

*Xavier BERTRAND promet des changements à l'UMP...*

***Le nouveau secrétaire général de l'UMP veut en faire un mouvement «moderne, utile à 100% des Français» et rénové sous la houlette de Nicolas Sarkozy, avec comme premier test les élections européennes de juin.

Sans surprise, et comme le souhaitait Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand a pris samedi les commandes de l'UMP. Après l'avoir confirmé - à l'unanimité - à son poste de secrétaire général, le bureau politique de l'UMP a également désigné ses adjoints : l'ex-socialiste Eric Besson, ministre de l'Immigration, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique et les députés Marc-Philippe Daubresse (centriste) et Axel Poniatowski (libéral).

Alors que la promotion éclair du transfuge du PS, Eric Besson, provoque des remous dans les rangs du parti, Xavier Bertrand a promis un «mouvement populaire moderne, ouvert à toutes les idées, d'où qu'elles viennent» et qui doit «refléter la diversité de la société française». «Nous sommes sûrs de nos convictions, sûrs de nos valeurs, nous n'avons pas peur de la confrontation», a martelé le successeur de Patrick Devedjian. «Pour la politique à l'ancienne, franchement, laissons faire les socialistes».

«500.000» adhérents d'ici à 2012
Plaidant pour la modernisation de l'UMP, il a également promis de la doter d'un nouveau siège dans «un lieu plus populaire» et d'un nouvel outil internet pour «fédérer et faire débattre les communautés» mais aussi faire adhérer, annonçant un objectif de «500.000» adhérents d'ici à 2012. Il a en outre promis d'être «un secrétaire général disponible et sur le terrain», à raison de «plusieurs déplacements par semaine pour être au plus près des attentes des Français».

Outre son secrétaire général, le bureau politique a désigné 16 conseillers politiques, parmi lesquels plusieurs membres du gouvernement : Rachida Dati (Justice), Rama Yade (Droits de l'Homme) et Christine Boutin (Logement). Premier orateur de la journée, l'ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin a fait applaudir le nom de Nicolas Sarkozy pour saluer le deuxième anniversaire de son investiture pour la présidentielle, le 14 janvier 2007.

Rappelant les orientations du chef de l'Etat et de son parti pour les prochains mois, il a fustigé les «idées moyenâgeuses» du PS et ironisé sur «le contre-plan dérisoire» de sa première secrétaire Martine Aubry. A ses côtés, figuraient trois ministres qui vont le rejoindre à la vice-présidence du conseil national : Brice Hortefeux (Travail), Jean-Louis Borloo (Ecologie) et Michèle Alliot-Marie (Intérieur).

Dati : «Ce n'est pas une histoire de places»
L'UMP a aussi désigné ses têtes de listes dans les circonscriptions européennes, dont l'Ile-de-France où sera officialisé le ticket Michel Barnier-Rachida Dati, le ministre de l'Agriculture étant numéro 1. Interrogée sur son prochain départ du gouvernement pour siéger au Parlement de Strasbourg, Rachida Dati a assuré à son arrivée au Conseil national : «ça me va tout à fait!». «Quand vous avez des convictions politiques, une haute idée de l'Europe, ce n'est pas une histoire de places. On est dans une équipe pour faire gagner non seulement notre liste, mais aussi notre parti».

De son côté, le premier ministre François Fillon a salué l'arrivée du ministre de l'Immigration Eric Besson à la direction de l'UMP, faisant même applaudir à la tribune du conseil national du parti le transfuge du Parti socialiste. Affirmant vouloir «faire de l'UMP le parti du rassemblement national face à la crise», le premier ministre a affirmé que, «par son parcours et sa sensibilité politique, Eric est naturellement différent de nous». Avant d'ironiser : «Encore que, je vais vous faire une confidence que vous ne répéterez pas, il y a moins de différences entre Eric et moi qu'entre les différents courants du Parti socialiste».

Samuel Potier (lefigaro.fr), avec agence
24/01/2009

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