Thursday, March 26, 2009

***Lettre au Président de la République...***


***Lettre au Président de la République : Candidature au poste de Directeur général de l’Unesco :

Bruno CARNEZ
6, square du Clos Breton
78310 Maurepas

Maurepas le 13 mars 2009

Monsieur le Président de la République

Objet : candidature au poste de Directeur général de l’Unesco.

Le siècle de la MONDIALISATION est le siècle des privations grandissantes : déjà un milliard d’individus sans eau potable, presque un milliard d’illettrés, un nombre toujours grandissant de pauvres (extrême pauvreté), croisement des nouvelles épidémies (risque accrue des pandémies), épuisement prochain des sources d’énergie traditionnelle comme le pétrole, enfin des milliards d’hommes et de femmes ignorants des dangers et des risques d’un développement qui ne respecte pas la nature et l’environnement, et donc l’HUMANITE ENTIERE - otage de soi-même et donc suicidaire. Au cœur de la sécurité humaine se trouvent les problèmes environnementaux, ceux de la préservation de la flore et de la faune, ceux de la désertification et du réchauffement de la planète, ceux du manque d’eau potable et de l’utilisation des nouvelles sources d’énergie, ceux de l’exploration des océans et de l’espace.

L’UNESCO, en tant qu’idéal, est né des décombres de la plus effroyable guerre que le monde ait connue et de cet immense espoir qu’incarnait le système des Nations Unies, c’est-à-dire le commencement d’une nouvelle époque dans l’histoire de l’humanité. La guerre devait céder, une fois pour toutes, la place à une paix fondée sur l’action concertée des Etats afin d’empêcher le recours à la force pour régler les différends. Après 60 ans, cet objectif est loin d’être atteint et ce à un moment où les conflits internes aux nations prennent le pas sur les conflits entre Etats. Elle se trouve maintenant à un point mort de son histoire, alors que le Monde tourne très vite et de plus en plus vite. Jour après jour, l’UNESCO lutte pour sa survie. L’agence mondiale s’est dispersée, elle n’a jamais trouvé son chemin, chemin droit, mais elle a toujours pris des sentiers entortillés, des dérivations, des détours. C’est à nous, maintenant de lui tracer sa nouvelle route.

Armons-nous, oui, mais contre les vrais dangers et menaces qui sont présents aujourd’hui sur la sécurité internationale et ont pour noms : exclusion, pauvreté, déclin rural, mise en urbanie, migrations massives, dégradation de l’environnement, nouvelles pandémies, trafics de toute sortes et de toute natures d’armes et de drogues : ces deux derniers étant jugés à l’aune des critères bien différents puisque ce sont les acheteurs que l’on blâme dans le premier cas et les vendeurs dans le second.

S’il est vrai que l’histoire n’est pas finie, l’histoire immédiate - celle que nous vivons - n’est pas un bricolage ou un mécanisme qu’il suffit de huiler quand il se bloque. Nous avons affaire aux aspirations de milliards d’êtres humains sur tous les continents, à qui il faut assurer un présent plus tolérable tout en leur permettant de concevoir l’avenir comme un projet dans le respect de leur dignité et de leur culture.

Ayons aussi l’honnêteté de reconnaître que les efforts déployés par la communauté internationale au cours des 60 dernières années en faveur du développement sont loin d’avoir produit les efforts escomptés. C’est l’urgence de l’action solidaire qui implique une réforme en profondeur du système des Nations Unies conçu pour faire face aux problèmes de l’après-guerre, mais non préparé à relever les défis actuels et prévisibles - ceux d’un développement mondial et de la construction de la paix. C’est pourquoi, sans attendre l’aboutissement de ce processus, l’UNESCO doit renforcer sa contribution à long terme à la paix. Notre domaine spécifique, c’est la vie de l’esprit, la valorisation de l’esprit humain. Apprenons à investir dans cette intangibilité qu’est la créativité humaine dans l’acquisition, le transfert et le partage des connaissances qui sont la clé de voûte de tout processus d’émancipation individuelle et collective.

L’émancipation ne passe jamais par l’isolement ou le repli sur soi. C’est par l’ouverture et l’interaction que les cultures se fortifient. C’est par l’expérience et la recherche de l’Autre que chaque personnalité se construit.

La problématique mondiale est constituée des problèmes existants dans chaque société nationale ou locale. Elle n’est que le reflet multiplié de ces dernières. Chacun de ces problèmes porte atteinte à l’existence de l’être humain et surtout à sa sécurité. Intégrant dans sa démarche l'impératif d'efficacité et soucieuse de réhabiliter 1 'Unesco dans son rôle d'Organisation de coopération intellectuelle et technique, phare du système des Nations-Unies, cette contribution, au delà des approches parcellaires, se veut avant tout globalisante.

Inscrire dans leur contexte historique et normatif les données de la crise actuelle, inhérente à la situation du système des Nations-Unies et les propositions qui en découlent, nous permet assurément d'éviter les errements et d'apporter un éclairage précieux aux motivations et aux attentes exprimées. Redonner un sens aux vies des femmes et des hommes de notre Terre, retrouver le fil conducteur.

La clarté pour plus d’efficience : tel est le véritable sens de notre modeste participation à la concrétisation des Idéaux des fondateurs exprimés dans les textes constitutifs de 1'Unesco.
La coopération technique et intellectuelle internationale dans ses composantes essentielles que sont, la solidarité, 1 'équité et la Démocratie et dont 1 'Unesco a la lourde charge reste, au delà des modifications et des ajustements structurels et organisationnels, largement tributaire de la volonté et de l’engagement des Etats.
« Le XXIè siècle ne nous appartient pas ; il appartient aux générations futures et donc au monde à venir ». Ce monde, il nous faut le préparer ; mais frayer la voie au XXIè siècle, c’est en même temps réinventer l’UNESCO.

Pourtant, au même moment, dans notre vaste monde, plus de 770 millions de personnes sont analphabètes. Dans certains pays d’Afrique, on compte un enseignant pour 83 élèves. Dans d’autres, un enseignant sur trois ne se présentent plus au travail, a le Sida ou en est déjà mort. Plus de 200 millions d’enfants sont obligés de travailler, en triant les ordures, récoltant du riz ou encore en étant soldat. Plus de 500 millions de personnes vivent dans des Etats considérés comme « fragiles ». Plus de trois milliards de personnes vivent dans des villes, dont plus d’un milliard dans des bidonvilles. Cela ne peut que s’aggraver si nous ne réagissons pas immédiatement. Nous devons donc réagir : c’est ce que vous voulez et, c’est ce que je souhaite.

Tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté doivent savoir en ce début de millénaire que si nous voulons pouvoir regarder sans honte nos enfants dans les yeux, il nous faut changer de cap et apprendre à partager, à nous aimer et à adopter quelques valeurs communes.

S’il est vrai que la paix est le grand destin de l’humanité, la culture de la paix devra être la source d’une nouvelle dynamique de civilisation. Il dépend de nous, de notre volonté et de notre imagination qu’elle soit le legs le plus précieux que nous laisserons aux générations futures. L’avenir n’est pas encore écrit. Notre futur n’est pas prédéterminé, il est entre nos mains. Le progrès conjoint de l’humanité est possible ; mais il ne pourra s’instaurer sans l’action concertée, solidaire et persévérante de la communauté des nations.

Certes, ce que nous avons déjà réalisé est important sur les plans des accords internationaux, de la promotion de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication, de la création d’une conscience planétaire. Le bilan des acquis immatériels est également particulièrement important. Mais tout cela est insuffisant pour répondre aux besoins générés et aux attentes de tous.

C’est dans une confiance renouvelée dans l’Organisation, dans la pertinence de sa mission pour répondre aux défis de la société internationale contemporaine que je voudrais conclure en citant le Général de Gaulle, qui célébrait ainsi notre institution :
“Si tous les peuples s’accordent aussi volontiers dans les domaines conjugués de l’éducation, de la science et de la culture, s’ils sont aussi disposés à travailler ensemble afin de les promouvoir avant tout chez ceux d’entre eux que les rigueurs de la nature ou les vicissitudes de l’histoire ont retardé à cet égard, n’est ce pas tout d’abord pour ce motif qu’en dépit des exclusives et par dessus les frontières, le développement intellectuel commande le progrès général ? n’est ce pas aussi parce que ce sont la pensée, le sentiment et la raison, marques insignes de notre espèces, qui lui confèrent sa solidarité, autrement dit, que l’unité humaine ne procède que de l’esprit ?”

Compte tenu de ce qui précède et de l’histoire de notre Pays vis-à vis de cette Organisation, j’ai l’honneur, Monsieur Le Président de la République, de vous demander de bien vouloir présenter, au nom de notre pays, ma candidature pour le poste de Directeur Général de l’UNESCO.


Je vous prie d’agréer, Monsieur Le Président de la République, l’expression de ma haute considération.


Bruno CARNEZ

*Blog :***Petition pour que Bruno CARNEZ : devienne Directeur général de l’Unesco !***
http://brunocarnez-unesco.blogspot.com

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