Wednesday, October 14, 2009

***La Parisienne 2009 : mais qui est-elle vraiment ? ..Figaroscope.***


***On la croise chaque jour, sans forcément avoir le temps de la passer au crible, ni à la moulinette des tendances. La Parisienne pur jus a pourtant ses habitudes et préférences, que Le Figaroscope décrypte ici en long, en large et en travers.

Inès de la fressange, en tête de notre sondage

Son nom était attendu au tournant ; il arrive finalement en tête. Avec 29,48 % des voix, Inès de La Fressange, 52 ans, incarne le mieux la Parisienne d'aujourd'hui, selon les internautes. Exactement comme dans les années 90, où l'on trouvait déjà à l'ex-mannequin égérie de Chanel un pétillant hors norme, simple et distingué à la fois. On loue encore et toujours « la très grande classe », la « culture remarquable » et même « la plastique parfaite » de cette hyperactive, femme moderne qui - et c'est peut-être là son secret - ne s'est jamais contentée de son statut d'icône. D'aucuns l'imaginent « femme pressée, légère », « gourmande de curiosités insolites, (…) qui court en jeans à un rendez-vous ». Ils n'ont pas tort.

Emma de Caunes

Emma de Caunes (15,92 %), ses « yeux qui pétillent » et sa « petite frimousse à croquer » ne sont pas loin. La comédienne et animatrice devance ainsi de peu Chiara Mastroianni (13,04 %) et Valérie Lemercier (10,46 %). Avec 8, 61 % des voix, Carla Bruni-Sarkozy arrive en cinquième position. Palmarès à dominante de brunes, donc, auquel le nom de Charlotte Gainsbourg aurait pu être ajouté, si l'on en croit les commentaires des votants.

» Voir tous les résultats du sondage et les commentaires de internautes
http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2009/09/30/03013-20090930QCMWWW00463-qui-selon-vous-incarne-le-mieux-la-parisienne-daujourdhui-.php

» EN IMAGES - «9 icônes pour une Parisienne»
http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2009/09/30/03013-20090930DIMWWW00595-9-icones-pour-une-parisienne.php

Les adresses d'Inès de la Fressange

Isabel Marant. « J'ai l'impression que c'est exactement comme ça que s'habillent les Parisiennes. Des vêtements de qualité, sans logo, pas forcément hors de prix, aussi confortables qu'un jean. Ne pas forcément avoir l'air riche est un truc typique de la Parisienne, qui n'aura jamais rien de l'Américaine de Miami ou de la Milanaise. »

Isabel Marant, 1, rue Jacob (VIe). Tél. : 01 43 26 04 12.

Le Café de Flore. « Là, je manque cruellement d'originalité. Mais ce lieu symbolise tant de paradoxes parisiens : on y va pour être tranquille et on y reconnaît 50 personnes, l'endroit n'est pas show off mais on y va pour être vu. »

Café de Flore, 172, bd Saint-Germain (VIe). Tél. : 01 45 48 55 26.

Sœur. « À l'origine, une boutique de fringues pour enfants. Pour soi, mieux vaut donc prendre du 16 ans. J'y trouve des petites blouses en coton, des pulls, et même des petites trousses. On peut garder une pièce d'une saison sur l'autre. La Parisienne est comme ça : elle ose. C'est un état d'esprit. »

Sœur, 88, rue Bonaparte (VIe). Tél. : 01 46 34 19 33.

La journée type de la Parisienne

Ses petits déjeuners

Le plus branché : Café Charlot

Comme un Flore nouvelle génération, où les miss « arty » prennent la pause. Un troquet qu'elles aiment pour une idée bien à elles de l'authenticité : un joli garçon, des tartines et un petit noir, Figaro « saumon » et Vogue au comptoir, dans une faune très cultivée-décoiffée.

Café Charlot , 38, rue de Bretagne (IIIe). Tél. : 01 44 54 03 30.

Le plus détox : Park Hyatt Vendôme

Prisé des actrices en interview, femmes d'affaires et attachés de presse, pour ses jus anti-jet-lag et autres smoothies censés soigner les bobos citadins.

Park Hyatt Vendôme, 2, rue de la Paix (IIe). Tél. : 01 58 71 12 34.

Le plus gourmand : Hand

…comme « Have a nice day » ! Les lève-tard (à partir de 10 heures seulement) auront le droit d'émerger avec une merveille de breakfast coloré US.

Hand, 39, rue de Richelieu (Ier). Tél. : 01 40 15 03 27.

Le plus tradi : Ladurée Le Bar

Si on garde le meilleur - le chocolat chaud, les viennoiseries dingos, les jus pressés -, pourquoi ne pas prendre ses quartiers dans le bar ultralooké et design signé Rodriguez ?

Ladurée Le Bar, 13, rue Lincoln (VIII e ). Tél. : 01 40 75 08 75.

Sa beauté

De temps à autre elle s'accorde un soin-massage du visage « Ko Bi Do précieux » (1h30, 134€) au spa des Cinq Mondes pour oublier qu'elle est sortie tard la veille.

Spa des Cinq Mondes, 6, square de l'Opéra Louis-Jouvet (IXe) Tél. : 01 42 66 00 60

Après le sport, elle file au spa suisse La Colline pour s'offrir un traitement mixte d'automne incluant soin du visage et modelage du corps (1 h 05, 95 €).

Spa Suisse La Colline, 24, av. de l'Opéra (1 er ). Tél. : 01 49 26 03 66

A midi : déjeuner light

A la petite cantine newage de l' Institut Suédois. Elle picore un sandwich de pain blanc au saumon mariné ou au mélange de harengs, et d'une légère part de gâteau aux carottes. La brioche à la cannelle est aussi fameuse. Évidemment tout est fait maison. Ambiance arty et décontractée, surtout au beau milieu de la cour pavée. Elle en profite pour monter voir l'expo du moment («Instantanés » jusqu'au 25 octobre).

L' Institut Suédois, 11, rue Payenne (III e ). Tél. : 01 44 78 80 20.

La silhouette : Ses accessoires indispensables

-Le sac : siglé YSL ou Marc Jacobs couleur taupe pour les plus fortunées. Lollipops ou Vanessa Bruno pour les autres.

-Le jean : en coton bio chez Nu Jeans (129€) ou chez Uniqlo à 9,90€ (jusqu'au 24 octobre).

-La veste : de smoking noire signée Martin Margiela.

-Le bijou de cheveux : de la maison Michel modèle Angélique (env. 380 €) en vente au Bon Marché et chez Colette.

-Le bon escarpin : Pierre Hardy ou Chrisitian Louboutin, onze centimètres de talon minimum.

Vite fait, bien fait !

Si elle court après le temps, la Parisienne ne sacrifie pas ses rituels de beauté et opte pour la pirouette déjeuner. Du côté des palaces, c'est Le Meurice qui fait mouche avec une carte food signée Y. Alléno et une terrasse spécialement réservée à ses clientes, histoire de picorer quelques douceurs en peignoir au soleil après un soin Valmont au top. ( 228, rue de Rivoli, I er . Tél. : 01 44 58 10 75). Rendez-vous des working girls, le Salon Jacques Dessange à Neuilly a pensé à tout : wi-fi, prises de courant et même un room service (quiches, clubs & co) pour assurer le maximum d'efficacité aux miss affairées entre manucure, conf-call et mèches blondes (84, av. Charles-de-Gaulle. Tél. : 01 47 47 83 83). Moins chic mais tout aussi pratique, le salon de coiffure préféré des germanopratines, Medley, propose à ses clientes de faire livrer une salade ou un club du Poivrier à l'heure du déjeuner (134, bd Raspail, VI e . Tél. : 01 43 26 17 59).

Le coin bibliothèque

Atlas des Parisiens. Où vivent-ils ? Que mangent-ils ? Comment se marient-ils ? Étonnant et très illustré, ce premier vrai atlas dissèque à merveille celles et ceux qui vous entourent. Éditions Parigramme (49 €).

Une vie de pintade à Paris. Sans manquer d'autodérision et avec un humour décapant, Layla Demay et Laure Watrin passent les Parisiennes à la moulinette. Toutes en prennent pour leur grade, mais on récupère de bonnes adresses au passage. Ouf ! Livre de Poche (6,50 €).

Jeux de piste à P aris. Une vraie Parisienne se doit de connaître sa ville… et ses secrets. D'humeur joueuse, elle aime se perdre, chercher… et gagner. Plus d'excuse avec ce guide, qui a aussi sa version londonienne. Hachette Tourisme (12 €).

Son dressing

Si on retrouve les mêmes enseignes au détour des capitales du monde, le mythe de la Parisienne persiste, cultivant son identité couture. Quand elle se balade avenue Montaigne, c'est pour mieux retrouver les meneurs de troupes du luxe dissident, façon Gas by Marie . Dans son dressing : des pièces qui traversent le temps, l'audace d'une allure féminine et la patte unique de créateurs (8, avenue Georges-V, VIII e ).

Inventeur en chef du concept store, Paris offre à ses filles mille lieux qui réveillent son génie du style. Si elle ne se dégote pas un tee-shirt bio chez Colette (213, rue Saint-Honoré, I er ), la Parisienne s'offre une série de boutons-bijoux à la mercerie de Merci (11, bd Beaumarchais, III e ) pour fashioniser la marinière Agnès b. de ses 15 ans, ou farfouille du côté des accessoires chocs de la nouvelle boutique de L'Éclaireur (24, rue de Sévigné, IV e ).

Le luxe, nos Demoiselles l'envisagent différemment, sous l'angle d'une histoire, d'une pièce de collection. Un sac Chanel, une robe Vuitton des années 1990. Elles préfèrent l'acheter vintage, à prix pas si doux chez Odetta (76, rue des Tournelles, III e ) ou Didier Ludot (20-24, galerie Montpensier, I er ).

Reste cette foi du savoir-faire et le culte des matières nobles, dont seules quelques « Maisons » chéries des Parisiennes ont le secret. Des sacs merveilleux et graphiques Peggy Hyun Khin (11, rue Coëtlogon, VI e ), des lunettes en écaille de la Maison Bonnet (5, rue des Petits-Champs, I er ) ou encore Hermès, temple de l'excellence et nouveau venu rive gauche (16, rue de Grenelle, VII e ) avec ses listes d'attentes infinies. Qui a dit que les Parisiennes étaient impatientes ?


Ses snobismes paradoxaux

- Se goinfre de Paris-Brest mais conserve son mini 36.

- Si elle ne va jamais à son club de gym hors de prix, elle arbore de jolies gambettes musclées à force de courir après bus et taxis.

- Jure ses grands dieux ne se déplacer qu'en vélo et Louboutin.

- Engouffre toutes ses économies dans un ordi ultradesign et aux mille applications.

- Mixe systématiquement son matelassé Chanel avec une pièce H&M.

- A beau être addict du bio, elle craque pour un hamburger chaque dimanche.

Ses nourritures intellos

Les galeries : il y a toujours un Murakami chez Emmanuel Perrotin , qui flatte l'ego de la shopping girl, adepte du Monogram LV. Pour autant, elle se pique de curiosité pour les jeunes talents de l'art contemporain et n'hésite pas à pousser la porte de la B.A.N.K , qui présente les installations rouges et noires de Zoulikha Bouabdellah (jusqu'au 31 octobre) et organise régulièrement des vernissages « New burlesque ».

Emmanuel Perrotin, (rue de Turenne, III e . Tél. : 01 42 16 79 79)

B.A.N.K, 42, rue Volta ,III e, Tél.: 01 42 76 06 90

Les musées : elle file voir la bataille des Vénitiens (Titien, Tintoret, Véronèse…) au Louvre. Et ne manquerait pour rien au monde Soulages à Beaubourg.

Ses lectures : croquées sous toutes les coutures et sous la forme de piquants dessins signés Kiraz dans La Parisienne (Éd. Denoël), les demoiselles cultivées ne jurent que par La Hune, librairie germanopratine mythique, en prenant bien soin de préciser - posture intello oblige - qu'il s'agissait aussi du petit coin de paradis d'André Breton (170, bd Saint-Germain, VI e ). Elles y guettent en trépignant le dernier-né d'Anna Gavalda (L'Échappée belle, le 4 novembre aux Éditions du Dilettante), et se consolent avec Patrick Modiano, toutes feuilles confondues. De l'autre côté de la Seine, la Parisienne aime passer aux jeunes signatures des Cahiers de Colette (23, rue Rambuteau, IV e ), ou être à l'affût de quelques nouveaux romans détonants sur le Webmag littéraire www.culturecie.com, dénicheur de talents qui buzze ! Sa revue préférée ? Bordel, bien sûr, savamment orchestré par l'éditeur trublion Stéphane Million.


L'apéro

Bellini ou Mojito ?

Dans un palace. Mieux qu'au 228, le bar cossu du Meurice, elle préfère s'installer au Dali, relooké par Starck. Point d'observation privilégié d'où elle peut également être vue en sirotant un Bellini.

Le Dali, Hôtel Meurice, 228, rue de Rivoli (II e ). Tél. : 01 44 58 10 10.

À un apéro shopping. Des soirées à l'esprit très Sex and the City qui mixent glamour et efficacité, pour dénicher quelques pièces de créateurs soldées (- 70 %) en sirotant un cocktail sur le son d'une DJette en vogue. Le 14 octobre à L'Appart (VIII e ) et le 24 au Purple Bar du Hilton (VIII e ). www.aperoshopping.com

L'Appart, 9, rue du Colisée 75007 Paris, 01 53 75 42 00.

Purple Bar du Hilton, 51-57, rue de Courcelles 75008 Paris, 01 58 36 67 96

Branchée chez Jeannette. Décorum de bistrot dans son jus, qui cultive le mélange des genres en attirant tout ce que Paris compte de modeux. Staff mode et brindilles sur stilettos accourent pour s'initier à la vogue de la gouaille bran'chic - bon genre.

Chez Jeannette, 47, rue du Fbg Saint-Denis (Xe). Tél. : 01 47 70 30 89.

Accès privé : Soirées cocottes

Dernier haut lieu où il est de bon ton de montrer sa frimousse, Mon Hôtel fait office d'agitateur festif du côté sage de l'Étoile, sur un ton d'audace et d'ironie. Le lieu assume ses origines d'ex-lupanar de Mme Claude en jouant délicieusement la carte « cocotte ». Chaque mercredi, Céline Gomez, prêtresse des activités de nuit, organise des soirées de filles. Entre le salon et les chambres, les poulettes peuvent se délecter d'une coupette ou d'une dînette avant de filer se faire lire les lignes de la main ou de se délecter d'une séance de manucure…

Mon Hôtel, 1, rue d'Argentine (XVIe). Tél. : 01 45 02 76 76.

Cantines du soir

En musique : elle retrouve sa bande de cops au bar lounge puis dîne sur fond musical électro-pop, d'un plat de ravioles au fromage (15 €) ou d'un risotto aux asperges (18 €) à la terrasse Martini dotée d'un toit ouvrant.

Hôtel Murano, 13, bd du Temple (III e ). Tél. : 01 42 71 20 00.

En solo : elle s'installe sur une chaise haute avec un magazine, au comptoir blanc sinueux chez Zen. Une vraie cantine japonaise, au décor frais et agréable, où le saumon teriyaki est aussi bon que les tempuras.

Zen, 8, rue de l'Échelle (I er ). Tél. : 01 42 61 93 99.

Entre copines : le très, très en vogue resto-appart' Le Derrière continue d'attirer les mistinguettes en bande venues jouer leur comédie parisienne sur la grande table d'hôtes, en vitrine du resto… ou au salon du 1er, pour dîner de potins et de gratins à l'abri des oreilles indiscrètes…

Le Derrière , 69, rue des Gravilliers (III e ). Tél. : 01 44 61 91 95.

En amoureux : au Petit Marché, exit chandelles et piano ! La néomélodie amoureuse se joue dans ce bistrot faussement « l'air de rien », où s'attablent les people tourtereaux incognitos du Marais. Mille-feuille de thon cru-purée, ballon de vacqueyras et serveurs au poil, ou l'art du love tranquille.

Petit Marché, 9, rue de Béarn (III e ). Tél. : 01 42 72 06 67.

Comment ils la voient ...

Béatrice Ardisson
Béatrice Ardisson Crédits photo : Madame Figaro

Béatrice Ardisson, illustratrice

Illustratrice sonore, elle vient de terminer la septième compilation Paris Dernière. Depuis peu, elle donne un rendez-vous surprise - « Je hais les dimanches » - au Mathi's pour ceux qui ont le blues du dimanche soir.

Sa Parisienne : « C'est Paris en fille. Elle a de la chance : elle vit dans la plus belle ville du monde. Elle est capricieuse, piquante, frivole, délurée. Elle sait sortir mais ne sait pas rentrer. »

Elle doit avoir vu : « Funny Face»avec Audrey Hepburn et Fred Astaire. «Les Parisiennes» de Marc Allégret.

... et écouté : « La Petite Robe noire» de Chris de Multifunkshun, créée pour la boutique de Didier Ludot. «Flânons dans Paris» des Double Six.

Nicole Van Dyke, créatrice

Cette Américaine a quitté New York en 2002 pour s'installer avec son mari (français) à Paris, où elle a lancé sa marque de sacs.

Sa Parisienne : « Elle est chic, élégante et discrète en même temps. J'adore le fait qu'elle puisse faire du vélo ou du scooter en talons. »

Elle doit avoir lu : « One Fith Avenue »de Candace Bushnell (Albin Michel) qui raconte en filigrane comment les New-Yorkaises ont l'ambition de réussir.

... et vu : « The September Issue», le film de RJ Cutler. On entre dans les coulisses du Vogue américain. »

... et écouté : « La compilation I Love Corso Como et Jeff Buckley. »

www.nicolevandyke.com


Greg Boust

Greg Boust,directeur artistique du son au Baron

Fondateur de la bande de DJ « Tête d'affiche », il vient de concocter, pour les cinq ans du club, La Compilation du Baron (le 2 novembre).

Sa Parisienne : « Une femme qui travaille et fume beaucoup, sort et boit souvent, tout en prenant soin d'elle et de son allure. Son temps est précieux : elle tisse des liens sociaux et amicaux qui se confondent facilement… C'est une femme volontaire, fatale, aimante et un peu hystérique… La plus belle femme du monde ! ».

Elle doit avoir lu : « Les grands classiques de la littérature française, les philosophes et la presse féminine ».

... et écouté : « France Culture et Radio Nova, tous les disques de Gainsbourg et les derniers albums de Sébastien Tellier ».

Le Baron ,6, avenue Marceau 75008 Paris

Sandrine Gulbenkian, directrice de collection

Directrice de la collection « Paris est à nous » aux éditions Parigramme, elle a notamment édité Comment devenir une vraie Parisienne ?

Sa Parisienne : « Elle fait du yoga, mange bio et fume. Elle ne part pas souvent en week-end parce qu'elle n'a pas de voiture, mais prend l'avion pour Berlin, Londres ou New York, à moins de ne se balader à Barbès et à Auteuil. Elle laisse les sorties du samedi soir aux banlieusards et regarde la télé ce soir-là. Les Parisiennes sont multiples, insaisissables, insupportables parfois, mais uniques au monde pour leur ironie et leur charme… »

Elle doit avoir lu : « Philosophies Magazine, le Figaroscope et Voici ».

... et vu : « Dominique Blanc dans La Douleur de Marguerite Duras au Théâtre de l'Atelier, le département des Antiquités orientales du Louvre en attendant la grande expo du Grand Palais sur Byzance et Istanbul ».

Jean-François Rouquette, chef étoilé

Le chef sexy et étoilé du Park Hyatt Vendôme vient d'y lancer son « goûter d'enfance ».

Sa Parisienne : « Une femme élégante, évidemment, toujours maquillée, mais jamais trop… Elle souligne ses yeux et met du rouge à lèvres. Elle est aussi une femme de saison. Elle porte des robes légères qui soulignent ses formes l'été, mais se concentre beaucoup plus sur des tenues mode et tendance l'hiver. À l'image de ses vêtements, la Parisienne prête une attention particulière à ce qu'elle mange… Elle a ses commerçants de proximité, qui lui proposent des produits de qualité, avec de beaux fruits et légumes, comme pour son dressing ! »

Ce qu'elle doit avoir lu : « Le week-end, elle se jette sur Télérama et les magazines féminins, pour savoir tout ce qui se passe dans la ville : expos, livres dans le vent… »

Et dans son MP3, la Parisienne écoute ...

Charlie Winston (Like a Hobo), M (Mister Mystère), Melody Gardot (My One and Only Thrill), Jay-Z (The Blueprint 3), Emily Loizeau (Pays sauvage), Arthur H (L'Homme du monde), Ben Harper (White Lies for Dark Times) et les Beatles.


Crédits photo : Pacome POIRIER/Wikispectacle

L a Parisienne, une férocité d'henry Becque

Clotilde, très jolie femme, trompe son ennui avec un amant régulier. Son mari a besoin d'elle et de ses relations. Et notamment de la mère d'un jeune homme, avec laquelle la belle a une aventure…

Critique

Cette histoire, inscrite dans une société qui est loinde la nôtre, séduit les metteurs en scène et les interprètes. Frédéric Maragnani dirige une comédienne brillante et originale, Marie-Armelle Deguy, très bien entourée de Jean-Paul Dias, Marion Lécrivain, Gilian Petrovski, Philippe Vieux. La langue étincelante de Becque fait merveille.

L a Parisienne, Théâtre de l'Ouest parisien de Boulogne-Billancourt, 1, place Bernard-Palissy (92). Jusqu'au 18 octobre. Tél. : 01 46 03 60 44.

Vue par Jean d'O.

«L'essentiel pour une Parisienne reste en tout cas de ne pas être née à Paris ; à l'extrême rigueur un accent emprunté, des sympathies cubaines, des mœurs grecques pourront faire l'affaire. (…) Ce n'est pas assez de dire que la Parisienne est devenue cultivée : elle est simplement affolée de culture. »

Jean d'Ormesson, «Saveur du temps » (Éd. Héloïse d'Ormesson)

http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2009/10/14/03013-20091014ARTFIG00025-la-parisienne-2009-mais-qui-est-elle-vraiment-.php

Sophie de Santis et Elodie Rouge
Figaroscope
Le Figaro
13/10/2009

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